Un voyage aux Philippines

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Départ pour Port Barton

Vous m'avez cru quand je vous ai dit qu'il n'y avait pas de drame ? Ah ah ah ! Dire que j'arrive encore à vous avoir après tout ce temps !

Pluie à SabangImaginez le décor. Nous sommes le matin, et après un petit break (un coca, quoi), et de nombreux "impacts", une délicate et fine pluie se met à tomber. Rien de bien méchant, on dirait un crachin anglais réchauffé. Juste assez humide pour mouiller tout ce qu'on porte, pas assez ruisselant pour inciter à se mettre à l'abri. Une saleté de pluie, comme on ne les aime pas.

Heureusement, alors qu'on commence à douter sur la durée de cet épisode pluvieux, les nuages cessent leur vidange intempestive, et le flux des philippins reprend. Ce que j'entend par flux, c'est un nombre dépassant celui qu'on peut compter sur les doigts d'une main, dont chacun des spécimens rencontré présente les mêmes caractéristiques, à savoir :

  1. un sourire béat,
  2. une grande envie de nous demander comment nous allons, où nous allons,
  3. entendant "Port Barton", une envie encore plus chaleureuse de nous vendre des billets de bateau,
  4. apprenant que nous les avons déjà, une disparition quasi immédiate à destination du prochain pigeon.

Le même processus se répètera jusqu'à notre arrivée sur le quai/port/socle en béton où nous avons déjà pris le bateau pour Basket aux Philippinesla rivière souterraine. Quelques philippins jouent au basket.

Après avoir rempli le registre, nous pouvons donc accéder au bateau qui est intégralement rempli de touristes à l'exception du personnel de bord.

 

En bateau pour Port Barton

Nous partons pour 3 heures de navigation. Le bateau est une grosse bangka et semble solide, le moteur ne fait pas un bruit aussi indélicat que l'autre. Je suis serein pour cette traversée. Arnaud, qui a développé une aversion pour les rencontres inter-touristes (ce que je peux comprendre, dans une grande mesure), s'enferme dans une contemplation totale de l'immensité bleue. Il faut dire qu'en effet, c'est un chouette décor que nous avons là, nonobstant quelques nuages résiduels.

Très vite, Sabang devient un mauvais souvenir. Des poissons volants attendaient justement notre passage pour faire les malins, et j'admets que c'est la première fois que j'en vois. La dernière fois, c'était dans un des premiers épisodes des Cités d'Or, et depuis plus rien. Autant dire que là, je suis très enthousiasmé. Et le pire, c'est que ça vole longtemps ces bestioles !

 

Port Barton

Et nous arrivons à Port Barton, sous un ciel gris et menaçant mais sans pluie. Port Barton est placé sur une petite baie un peu refermée.Port Barton par ciel gris

Nous commençons donc notre exploration de Port Barton par un accueil chaleureux et sympathique d'un placeur local (il s'appelle Dong, notez pour le repérer car nous allons le revoir plus loin dans ce fabuleux et dramatique récit de voyage). Nous nous installons pour un petit repas bien sympa, et une pause sur le hamac. Et nous voilà donc installés au "Elsa's Beach House Cottages and Restaurant". Franchement, c'est un excellent compromis. Le tarif est de 700 à 1000 la nuit, pour des cottages individuels directement en bord de mer. Position approximative : 10°24'40"N,119°10'35"E.

Arnaud n'ayant pas pris de chaussures, la balade vers le Sud est rapidement abandonnée. Il n'y a rien de bien exceptionnel de ce côté là de toute façon, si ce n'est le plaisir de suivre un petit sentier et d'arriver dans la maison d'un gars réellement sympa après avoir croisé des poules et traversé un petit pont surplombant des embarcations en piteux état.

Olivier sur un hamac à Port BartonCôté Nord, une route (enfin une piste accessible en 4x4) grimpe sur la colline. A l'approche d'une antenne, des abboiements furieux et la vision d'un clebs en liberté nous incitent à rebrousser chemin. Une autre branche de la même route est supposée aller vers un endroit intéressant, mais à part un américain en moto accompagné d'une jolie et très jeune philippine ainsi que de bières fraîches, nous ne rencontrons personne. On finit par faire demi-tour et rentrer à Port Barton.

Port Barton me plait davantage que Sabang. Il y a bien sûr quelques établissements pour touristes au bord de la plage, mais il y a un vrai village dès qu'on revient d'une ou deux rues vers l'intérieur des terres. J'ai pris quelques minutes pour dessiner un plan approximatif pour ceux d'entre-vous qui iront peut-être un jour là-bas.Cottage à Port Barton

Première visite de Port Barton

Le village compte 4 rues principales qui partent de la mer et vont parallèlement vers les terres. Seule la 2e en partant du Sud a une longueur raisonnable, et devient ensuite la route qui mène à Roxas et rejoint le reste de l'île.

Dans l'autre direction, il y a 2 rues principales, qui vont Nord-Sud et recoupent les 4 rues. Au Sud, un petit cours d'eau, au Nord un autre ruisseau. Le long de la route de Roxas, on trouve un terrain de basket couvert-ouvert, et l'école de Port Barton, d'un côté l'école élémentaire (énorme) et de l'autre, après le terrain de basket, la High School. ll fait chaud, nous rentrons à notre cottage. Et là, c'est le drame.

Plage de Port BartonIl faut dire que ça va maintenant faire 3 fois qu'on revient à la charge à l'accueil au sujet du changement de lit. Pour l'instant on nous a refilé un lit double, et on a bien demandé deux lits séparés, ce à quoi il nous a été dit "oui" sans ambiguité. Arnaud, qui est crevé, s'est allongé sur le lit et dort déjà. J'en profite pour relancer la tenancière des lieux, et je vois alors la création totale en direct de la chambre, avec un gars qui fait le transport de matelas, deux filles qui installent les draps et placent les moustiquaires, et finalement on me remet les clés. J'explique qu'Arnaud roupille dans l'autre cottage, et qu'il faudra donc attendre qu'il se réveille pour le transfert complet.

Pendant ce temps, je mange un poisson frit avec du riz, et c'est bien bon. Un chat, qui a repéré que je ne suis pas du coin, récupère les arrêtes et s'empiffre. Le staff au complet est, pendant ce temps, scotché devant une espèce de vague série à la télé, un feuilleton local (probablement drôle car il y a des rires de sit-com dedans, même si les spectateurs ne rient pas) où les acteurs sont des mômes.

Je suis bien tranquille ici, mais tout à coup, c'est le drame !

Lire la suite : Dong, âme damnée de Port Barton !


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