Un voyage aux Philippines

Retour page précédente

Dong, l'âme damnée de Port Barton

Tout à coup, alors que je me sens tout tranquille, à manger en terrasse ma fin de poisson frit dans la pénombre d'un éclairage aux ampoules économiques faméliques, arrive Dong.

Port Barton, PhilippinesVous vous souvenez, c'est le gars qui nous a trouvé la bonne place où nous sommes, et qui a tellement été attentif à notre demande qu'il nous avait refilé le mauvais cottage avec le grand lit simple. Le revoilà maintenant, toujours souriant, il veut me proposer un tour en bateau. Pour aller à El Nido. Je lui explique donc que non, désolé, mais on n'ira pas en bateau.

Il insiste en demandant où nous allons aller, et si nous irons à El Nido. A un touriste qui doute ou dont la représentation géographique est capable d'erreurs, il aurait vite fait de nous faire croire que El Nido est accessible uniquement en bateau.

Mais pas de chance, je sais que c'est faux, et de toute façon la prochaine étape n'est pas El Nido. Et nous irons par la route, comme le lecteur perspicace l'aura deviné.

Alors, Dong s'en va. Mais quelque chose me dit qu'on va encore le recroiser demain...

L'accueil du resort est maintenant tenu par deux jeunes (environ 20 ans), on discute un moment. Arnaud se réveille, on va faire un petit tour le long de la plage, et on découvre avec amusement un resto monstrueusement autoproclamé "meilleur de Port Barton", bardé d'affichages tapageurs qui expliquent en long et en large qu'ils sont les meilleurs, qu'il n'y a quelques priviliégiés qui pourront en profiter, qu'il fautréserver (les tarifs, eux, sont tout petits si on s'en tient à le description de la taille des caractères, mais pas pour la valeur financière affichée qui est particulièrement élevée). Mais devinez quoi ? Ledit resto est encencé par le fumiste guide dont je vous ai déjà parlé en presque-bien. Renseignement pris auprès de quelques touristes croisés plus tard dans Port Barton, cette gargotte est infâme et chère.

BasketLe visiteur curieux se fera son propre avis, mais ça pue l'arnaque à touristes à plein nez.

Après avoir vu les quelques dernières minutes d'un match de basket (commenté au micro, je vous raconte pas la saturation du bidule, vous imaginerez très bien) sur le terrain "officiel" de Port Barton, nous retournons au Elsa's Beach House Cottages and Restaurant. Il est temps de se coucher, les moustiques se sont levés.

Arnaud sort son oeuf musical MP3, on va pouvoir écouter quelques notes électroniques avant de dormir.

Et là, c'est le drame !

 

Port Barton by night

Les piles sont mortes ! Tant pis. De toute façon, il n'y a pas l'eau non plus, la douche reste donc à sec, et on verra ça demain. Demain ? Non, je vais faire mon râleur à l'accueil. Un gars, avec une lampe, vient ouvrir un robinet à l'extérieur et en effet, on a l'eau... mais ça fuit ! Impossible de fermer le plic-ploc dans la salle de bain. On comprend donc pourquoi le robinet extérieur était fermé...

Mais il est temps de retourner faire un tour "en ville", on n'a pas envie de dormir tout de suite. Chance, c'est soir de fête à Port Barton : le match de basket n'était que le début d'une fête de village. Les stands se sont installés le long de la rue pricipale : j'achète une brochette de banane braisée (2), Arnaud tente une sorte de saucisse. Il y a des jeux d'argent aussi, et même les très jeunes enfants font des paris sur une sorte de jeu de hasard : vous placez un billet sur une combinaison de deux couleurs (vert-vert, vert-rouge, rouge-jaune, etc) et on lâche 3 énormes dés retenus sur un axe, et en fonction des couleurs obtenues par les dés, on gagne ou on perd. Il y a aussi une sorte de "roue de la fortune" avec des couleurs. Les joueurs jouent des petits montants (2 ou 5 ) mais jouent vraiment en espérant gagner. J'ai l'impression que la pauvreté a un rôle non négligeable dans cette addiction au jeu.

Malgré cela, l'ambiance de cette fête de village est agréable. Il y a une véritable petite foule, les enfants courent et jouent, les adultes discutent tranquillement et il y a très peu de touristes.

Plus loin, Arnaud a repéré un petit vendeur qui propose des "balout" dans un vieux tupperware. Euh, je sais pas, c'est quoi un balout ?

Et là, c'est le drame !

Lire la suite : jour 7 Port Barton !


Voyages sans avion | voyage aux Philippines | Contact | La boutique insolite (cadeaux originaux)

©2004-2015 Sans-avion.net