Un voyage aux Philippines

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paysage de rizière vu du busBus trip dramatique

En route pour Taytay ! Après quelques périgrinations qui sont devenues presque la norme (le bus est là-bas... ah non il est ailleurs... ah non c'est bien bien celui là-bas... ah non... ah si...) on monte à bord d'un bus presque pas flambant neuf. Le seul truc qui flamberait ça serait le carburant... et la couleur des sièges, d'un rouge plastifié vif, ambiance Happy Days à bord !

Et là, ainsi que je vous l'avais dit : c'est le drame !

Le bus est particulièrement plein, bondé, débordant de passagers à tel point que 2 philippins sont accrochés sur le marchepied de chacune des deux portes. Je passe sous silence le fait que le toit est couvert d'une épaisseur importante de bagages, surmontés d'une égale épaisseur de passagers supplémentaires. Je pense qu'on doit atteindre, sans mentir, un bon double du nombre de passagers prévus par le constructeur de l'engin.

De toute façons, la peinture fait tenir la carrosserie, mais ce qui marche bien c'est le système son du chauffeur. Rle bus est bondé à Palawanemplacé astucieusement et dramatiquement par un bricolage de sa confection, nous aurons droit à un reOlivier dans le bus à Palawanmix de Barbie Girl à plein tube pendant une bonne demi-heure, avant que le bidule finisse par changer de chanson et à déverser de la dance à des volumes sonores que pourraient lui envier les discothèques les plus équipées !

Ceux qui me connaissent ne doutent pas de mon affection pour la musique électronique et pour la dance, mais là au milieu de nulle part, avec poussière à droite et casier à provisions à gauche, forêt luxuriante devant et route défoncée ne méritant même pas le terme vaniteux de sentier,traversant cet univers digne d'un delirum tremens à la vitesse d'un escargot essoufflé (en montée) ou d'une avalanche de classe 5 (en descente), je trouve que ça donne un peu de décalage (je parlais de la musique, si vous avez suivi).

paysage de PalawanDanscertaines montées, malgré l'élan maximum pris par le chauffeur au mépris de toute raison et parfois même des lois de la physique, il faut que certains passagers sautent en marche (mais ils vont plus vite à pied que nous) pour que le bus continue son ascension. Le paysage est superbe, là aussi particulièrement varié : des montagnes, des rizières, de la jungle, de petits villages...

Tout à coup, la route devient toute neuve. C'est un véritable billard, je n'avais pas vu une telle qualité de route depuis l'Europe. Le bus fonce à pleine vitesse, marquant parfois des arrêts dans les endroits les plus inattendus. A chaque étape, le ballet des colis qui montent et descendent du véhicule est passionnant. Ici c'est une série de casseroles qu'on dépose, là c'est une grappe d'enfants qui monte à bord. Le bus fait clairement le service des livraisons. Parfois, les arrêts sont vraiment au milieu de nulle part...

arrêt en forêt enfants quittant le bus

Après un panneau touristique antédéluvien annonçant fièrement un lac que nous irons voir ensemble plus tard (ce sera dramatique, je vous le promets), nous passons à toute vitesse devant ce qui semble être un hôpital, puis arrivons à un rond-point ! Oui, ici aussi cette gangrène est arrivée. Jouxtant ledit rond-point, c'est la gare routière de Taytay.

Anecdote amusante : pendant le trajet, le "contrôleur" a parcouru tout le bud, majoritairement par les extérieurs (ne cherchez pas, ce n'étant pas prévu par le constructeur mais il l'a fait quand même). Pour preuve : voici mon billet qui a bien été grignotté par le poinçon !

billet de bus

Jour 8 - Taytay

 


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