Un voyage aux Philippines

Retour page précédente

 

Panne de moteur en pleine mer...

Voilà, vous avez compris le drame. Tout à coup, le massacre auditif s'arrête. Puis les trois compères matelots s'activent autour du moteur. Il n'est bien entendu pas utile de vous expliquer que cette coquille de noix ne possède aucun équipement radio pour contacter la côte ou demander de l'aide. Et comme on est le dernier bateau pour la rivière souterraine, pas la peine d'espérer croiser ou être rattrapé par un autre.

moteur en panneC'est dans ce genre de situation qu'on se pose la question : nager vers la côte, oui, mais combien de temps ? A noter que je suis peu entraîné à la natation en mer longue distance (je vais à la piscine, une fois par quinzaine, une heure, juste pour discuter et faire 200m, oui je sais c'est pas beaucoup mais arrêtez de faire les malins la piscine c'est aussi un lieu de convivialité et de détente, pas juste un truc de maniaques de la distance parcourue, non mais, bande de jaloux !)

Bref, ça tapote sur le moteur, ça essaye de redémarrer, en vain. On va donc patienter comme ça un bon petit moment. En fait le bord n'est pas très loin, il serait donc possible d'y aller à la nage, mais on espère bien une réparation de fortune. Et c'est ce qui se passe. Le moteur, chevrottant et crissant encore plus qu'avant, est redémarré, et on finit le trajet au ralenti en observant à la dérobée le vague sourire jaune que décroche le pilote de cet esquif.

Visite de la Rivière Souterraine

Nous arrivons donc enfin à la plage de la fameuse Underground River, perle et joyau de Palawan. Les bangka à moteur ont pour la plupart une sorte d'échelle-escalier à l'avant, dispositif escamotable qui permet d'en descendre et de rejoindre la plage. On ne se mouille donc que le bas des pattes.

welcome to underground riverUne fois sur la plage, on fait quelques photos, et je prends le chemin pour aller à la Rivière Souterraine. Il s'agit d'un joli petit chemin genre ponton en bois, bien préparé, on peut même y marcher pieds nus sans (trop) risquer une écharde. Le long de ce spetit chemin dans la jungleentier aménagé, des petits panneaux indiquent les essences d'arbres rencontrées. On constate également la présence d'une faune (lézards plus ou moins gros), et il semble y avoir des singes parfois, mais je n'en vois pas.

Après quelques dizaines de mètres, on arrive à un embarcadère. De là, il suffit de monter sur un bateau, et d'aller vers la grotte. En fait, un guide installe une batterie de voiture à l'avant de la barque, et y branchera une lampe. Arnaud, qui est devant, tiendra la lampe pendant la visite de la grotte. Le courant de la rivière est insignifiant, ça pourrait aussi bien être un lac. L'eau n'est pas salée (j'ai vérifié). L'entrée de la grotte est à 15m de l'embarcadère, n'espérez donc pas une jolie balade en bateau avant l'entrée sous terre.entrée de la Rivière Souterraine

Le bateau est une petite bangka que le guide fait avancer avec une pagaie. La grotte est assez intéressante car pleine de chauves-souris, et le guide passera une grande partie de la visite à nous montrer tel rocher en forme de tête de Jésus, et tel autre rocher en forme de banane, etc. La partie géologique de l'explication est réduite à sa plus simple expression, une ou deux phrases au début. Arnaud, qui est à l'avant alors que le guide est à l'arrière, ne comprendra quasiment rien des explications. Il faut dire que notre gars a un accent à couper au couteau.

lampe branchée sur une batterie

Contrairement au bateau maudit qui nous a ammenés à la Rivière, sur cette petite bangka on nous a fait porter des gilets de sauvetage fluo et un casque. Des fois que le plafond (qui est à plus de 70m dans la partie la plus impressionnante) viendrait nous caresser les cheveux. Quoi ? Les chauves-souris ? Ah oui, tiens ! Bon, je passe le détail de la visite, vous trouverez ça en long et en large dans tout Lonely Planet qui se respecte (non, contrairement aux drames de ce récit, ce n'est pas un objectif de répétition !), c'était chouette, mais bon voilà, quoi.

Premier soir à Sabang

Une fois revenus à quai, on reprend le chemin inverse pour revenir à la plage. La Petite pausequestion non-dite est de savoir si on va rentrer en bateau ou si on devra faire le retour à pied, sachant qu'il est déjà 17h passées et que le soir tombe vite, très vite.

Mais le bateau et ses marsouins sont là, on remonte donc à bord et c'est parti pour le retour, à vitesse réduite comme vousvous en doutez. Une fois arrivés à Sabang, on essaye de se faire servir à manger à la gargotte du parking, mais c'est trop tard. On finir donc par manger au "Coco Grove Dining Hall". Ce haut lieu du tourisme Sabanguien est propicement placé juste à la sortie du bus, là où commence le "chemin de la plage", celui qui longe la plage et les hôtels et autres cottages pour touristes. A tel point qu'il est précisé sur un écriteau qu'on doit consommer si on attend le bus. Ceci dit, c'est minuscule (comptez 10m² murs inclus). Ils vendent des t-shirts souvenir aussi, j'en achète un pour ma fille. Pourquoi un seul alors que j'ai trois mouflettes à la maison ? Allez, je vous raconte que la tenancière ne comprenait rien quand j'ai essayé de lui demander le même t-shirt que celui-là, mais dans une autre taille ? Non, hein, vous avez pigé le truc... Bon en fait, je crois qu'elle comprenait parfaitement, mais qu'elle n'avait que celui-là dans cette taille-là, donc...

On a un peu de temps. Je profite d'un moment pour aller regarder la rue/route de Puerto, avec les habitants et la vie locale. Je vois des enfants qui jouent, des gens qui travaillent. Ici, l'activité de tricycle est inexistante (il y a bien un ou deux engins, mais rien de comparable par rapport à ce qu'on trouve dans les villes et villages). Les quelques boutiques locales que je vois vendent le strict minimum. Un étal de poisson --je ne sais pas en fait si le terme d'étal est vraiment adapté : c'est surtout une balance et une boite en plastique contenant les poissons. Avec une vieille à côté, qui fait la vente.

Scène de rue à SabangScène de rue à Sabang

Il se met à tomber une petite pluie fine. Genre un crachin anglais, mais en plus chaud, et qui s'arrête au bout de 10 minutes. Mieux que l'arrosage automatique des plantes !! On va donc boire une petite mousse à la Villa Verde et on rentre se coucher. On aura donc profité d'un joli coucher de soleil sur la baie de Sabang. Comme sur les cartes postales !

coucher de soleil et plage à SabangA 23h, le générateur s'arrête. Il est temps de dormir, il fait nuit depuis 18h30.

Une fois l'engin de malheur (qui produit de l'électricité certes, mais qui fait un barouf insoutenable et dont l'entretien et le graissage doivent être certainement être faits une fois par génération) arrêté, le silence est presque total, à part le grognement lointain d'un cochon et le chant en pleine nuit d'un coq. Si si, je vous jure, là-bas les coqs n'attendent pas le petit matin pour se faire remarquer. Une nuit calme, quoi. Et là, pas de drame ! (quoique, au réveil...)

 

Lire la suite : jour 5, balade sur la Mangrove et Monkey Trail !


Voyages sans avion | voyage aux Philippines | Contact | La boutique insolite (cadeaux originaux)

©2004-2015 Sans-avion.net