Un voyage aux Philippines

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En route pour El Nido

Sur le toit du bus

En ce matin délicat du 10e jour de notre périple dans les tréfonds non-touristiques de l'île de Palawan, nous avons pour projet de quitter Taytay pour El Nido. Pourquoi El Nido me demanderez-vous, ô lecteurs curieux et passionnés ? Je vous accorde à sur le toit du cartitre de préambule qu'El Nido est bien plus connu des destinations de touristes, en particulier des plongeurs et observateurs marins de tous bords. Et des touristes occidentaux d'une façon générale.

Alors le temps est gris, venteux. ALors on prend un tricycle jusqu'au terminal des bus. Alors on se renseigne sule car est recouvert de matérielr où est le bus qui part à El Nido. Alors on nous indique un vieux tacot rouillé. Alors on y grimpe, et plus précisément sur le toit. Alors on nous demande de payer 150 chacun pour le trajet (ci-à-côté : le ticket de bus poinçonné). Alors le bus démarre et après le rond point, prend la route d'El Nido. Alors on arrive après quelques centaines de mètres à une section où il n'y a plus d'enrobé. Alors la poussière nous poursuit, alors la chaleurdevient écrasante car les nuages sont partis, alors on met de la crème solaire, on se cale comme on veut entre les ballots et les innombrabres choses et passagers entassés là-haut, alors on est serein et on apprécie le voyage dans toute sa couleur.

Alors, on est bien, là, tranquille. C'est chouette !ticket de bus à Palawan

A ceux qui trouveront original de se mettre sur le toit d'un bus, je signale que j'ai payé ma place au même tarif, et que comme de toute façon à l'intérieur c'était complet, c'était ça ou debout dans le couloir (et encore, si j'avais bataillé pour atteindre le couloir). Arnaud s'installe lui aussi sur le toit, un peu plus en arrière.

limte de vitesse à Palawan

Couic la tête

Qu'on n'en déduise pas que l'infrastructure routière est adaptée aux bus surchargés et sur-remplis. On arrive assez vite à un village qui semble préparer une fête locale, ils ont décoré le village avec des tas de petits fanions de couleurs. Ah en fait, quand on approche un peu plus, on voit qu'en fait de fanions ce sont des sacs plastique de couleurs différentes, attachés aux fils électriques. Et qu'ils sont à hauteur de tête. Un cri d'un passager du toit et tout le monde baisse la tête au maximum. Hop, le fil électrique et ses sacs sont passés à 10cm au-dessus de moi !!

Le car continue sa route à travers les rizières, la jungle luxuriante, de petites collines. La route est enrobée sur les portions de forte pente, pas ailleurs. On m'explique qu'il parait qu'un enrobé va être déployé sur toute la longueur d'ici "quelques années"...

Arnaud sur le carAlors que je suis là, serein, sur mon toit, et que je commence à vraiment m'habituer au style de conduite sportif du chauffeur (malgré un moteur poussif et crachotant), au détour d'un virage, l'engin s'arrête. Un passager qui va descendre ?

Non ! Le car est en panne. Par chance, je suis à l'ombre (on a beau dire, en plein soleil, on est mieux à 50km/h qu'à l'arrêt). Notez que je ne vous ai pas fait le coup du drame, hein, alors n'allez pas vous plaindre ! D'ailleurs, personne ne s'énerve, personne ne se plaint. Tout le monde attend bien patiemment, et le chauffeur aidé de deux philippins (qui semblent être ses collègues car ils ont encaissé le trajet et/ou vérifié le chargement au départ) ouvre le compartiment moteur et prend un marteau de taille conséquente, puis tape.

Un vrai film. On se croirait en train de réparer un vieux truc déglingué de l'aire soviétique. Bim bim bim !Le marteau tape. Vroum, le moteur redémarre. Allez comprendre !

Nous reprenons donc notre traversée de Palawan en car. Je remarque à l'usage du visiteur curieux que chaque village, chaque hameau, chaque école a son terrain de basket. Héritage colonial américain (ou pas, mais pour moi oui) le basket est un sport essentiel et particulièrement pratiqué aux Philippines).

 

El Nido

Installation et premiers pas en terre touristique

L'arrivée à El Nido se fait sans histoire, on saute dans un tricycle pour aller trouver un hébergement. Le gars du tricycle (qui fait donc office de guide/aide à la trouvaille d'hébergement/transport/conseil aux voyageurs/animation musicale, rayez la mention inutile mais selon moi il n'y en a pas) nous emmène un peu en retour sur la route. On règle 30 et on se retrouve à négocier une chambre sans moustiquaire avec deux lits pour 500. On sent qu'on est à El Nido !

Le tricycle retour pour aller à nouveau à El Nido est à 20. Je cherche le post office (vous vous souvenez, à Taytay, je n'ai pas pu poster mes cartes postales car à la poste on ne savait pas le tarif pour envoyer une carte postale à l'international), donc ici je le trouve assez facilement. Etrangement, le bureau a l'air dédié à la poste. Encore plus étrangement, il y a un gars derrière le guichet. Terriblement plus étrangement, il comprend ce que je veux. Dramatiquement plus étrangement, il se trouve que mon affranchissement était le bon, il prend mes cartes postales, fin de l'épisode. Waouh !

On se balade "en ville", on fait un petit tour dans El Nido à pied. On découvre qu'il y a de nombreuses officines plus ou moins développées, qui proposent de la plongée et des balades dans les îles du coin. C'est aussi pour ça qu'on est là, c'est très réputé et ça le mérite (vous verrez tout à l'heure les photos). Les prix des "tours island" (ne me reprochez pas l'écriture, je retranscris ça tel quel) varient de 400 à 700 et plus, accessoires en sus. Par accessoires ont entend par exemple le masque de snorkelling ou les palmes, ou d'autres trucs du genre.

Allez, remettons nous de nos émotions. On va manger dans une gargotte, tenue par une mamie. On y mange bien, c'est discret et sans touristes. Et pas cher, en plus ! Photos : recto, verso !

Gargotte à El Nido, recto Gargotte à El Nido, verso

Ensuite on continue notre découverte d'El Nido avec la trouvaille qui nous vaut la réjouissance : on réserve un "tour" des îles pour demain, tout inclus, chez Arman pour 500. El Nido est une petite ville qui a très nettement moins de charme que Port Barton. C'est plus bétonné et ça pue l'arnaque à touristes à plein nez. Clairement, c'est moche. Il y a pourtant de jolies choses à voir, il faut juste être un peu curieux et ne pas chercher l'esthétique d'un "beau lieu". L'intérêt, comme souvent, c'est les gens.

On rentre à pied au cottage en 40 minutes.

Arrivant à notre cottage. On avise la tenancière des lieux, et on s'installe à sa terrasse pour y sirotter un petit rhum-coca. Tout a l'air de bien se passer, la dame acquiece à notre demande, mais tout à coup, c'est le drame !

 

(héhé, vous ne vous y attendiez plus, hein ?)

Lire la suite : jour 10, dramatique soirée à El Nido


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