TRANSSIBERIEN : UN VOYAGE INOUBLIABLE EN TRAIN

 

Oulan Baatar

Le départ de Souke Baatar relance ce plaisir de voir les kilomètres défiler et le paysage évoluer. Nous sommes maintenant en Mongolie, et ça se voit : plaines immenses comme avant me direz-vous ? Oui, mais c'est pas pareil ! Ici, les arbres, on les cherche. Il y en a, chétifs et burinés par le soleil.

Enfin le soleil, là il est couché et moi aussi. La nuit passe comme un éclair, et pour cause : le réveil est matinal vu qu'on arrive en gare pour 6h20 heure locale, mais comme en plus on a le décalage horaire à rattraper (eh oui on va vers l'Est), le repos nocturne est court.

Le convoi arrive pile à l'heure. Il fait encore très sombre, l'aube pointe à peine. Le froid cingle à la descente du wagon --un petit vent frais en prime-- et on surveille les porteurs de bagages du seul oeil réellement ouvert. Direction un hôtel pour prendre une bonne douche bien chaude, et un petit-déjeuner Mongol.

Le problème, c'est que la Mongolie a gardé des habitudes de l'époque communiste, comme par exemple le chauffage central général --vous vous souvenez je vous en ai déjà parlé-- et l'hôtel ne fait pas exception. Malheureusement pour nous, on est en plein été et c'est donc le moment idéal pour la maintenance. Et donc, l'eau chaude est coupée. Donc, pas de douche à l'hôtel.

Bon, c'est pas grave, on va manger et on s'en passera.

 

Les Bidochards récidivent

C'était sans compter sur l'effet Bidochards. Eh oui, on est un bon groupe de touristes bien Français, et donc forcement il est absolument impensable d'abandonner notre Droit à la douche. Grogne. Gna-gna. Soupirs exaspérés. Bref, notre charmante correspondante locale se trouve bien embêtée. Après tout c'est de sa faute si on n'a pas d'eau chaude. Non ? Ah bin pourtant on dirait !

Bref. Odgerel --joyeusement surnommée Aude-Garonne vu qu'on n'arrivait pas à prononcer son vrai prénom, prions qu'elle nous pardonne cet outrage-- est en l'occurence notre correspondante Mongole. Elle a alors une idée de génie : tous au hamam. Un super établissement tout neuf, le meilleur de la capitale Mongole, tenu impeccablement, où on prend le temps d'un sauna, d'un bain glacé et d'un bain chaud, d'une douche et de quelques instants de relaxation bienvenus. Finalement, c'est vrai qu'elle était chouette cette douche ;-)

Et maintenant, que la visite commence ! Oulan Baator est une ville étonnante, où se mélangent immeubles et yourtes. Oui, en pleine capitale, il y a des espaces privatifs d'herbe avec une yourte entourée d'une palissade. Mais le plus étonnant, c'est peut-être les "cabines téléphoniques". En fait, ça n'existe pas, et il y a donc des gens qui se promènent dans les rues avec des téléphones satellites et on peut passer des coups de fil comme ça. Vous ne me croyez pas ? Regardez la photo !

Photos : ci-dessous, la statue qui trône au milieu de la place principale. A droite, une femme téléphone. Source : Dany.

Il commence à faire chaud. Le soleil tape, on arrive au monastère-à-touristes aussi appellé Monastère Gandan. Il est réputé pour être l'un des plus intéressants.

Dès l'entée, on se croirait dans un film du Tibet, les montagnes en moins. Bien sûr, Oulan Baatar est entouré de grosses collines et est déjà située à 1300m d'altitude, et les Mongols ressemblent un peu aux Tibétains, mais la ressemblance a ses limites. Néanmoins : gong, moines, moulins à prières. L'ambiance est là, et la visite est impressionnante pour qui n'a comme moi jamais visité un monastère boudhiste. Maintenant, je crois que ce monastère m'a fait de l'effet aussi parce qu'à part les hôtels de luxe et quelques bâtiments neufs, j'ai eu l'impression qu'Oulan Baator était une ville désaffectée. Peu de monde, des constructions visiblement pas ou mal entretenues, ça ressemble sur pas mal de points à certains quartiers des villes Russes. D'ailleurs, la plupart des bâtiments sont d'architecture stalinienne, comme par exemple le Parlement, qui est d'ailleurs en rénovation.

Il y a aussi un musée d'histoire qui brille par sa pauvreté mais qui rassemble de belles collections de costumes typiques et dont la personne chargée des visites touristiques semblait motivée et passionnée. La pauvre, on n'était pas très attentif. En fait, on a surtout fait la visite au pas de charge, ce qui explique aussi le fait que je garde de ce musée un souvenir plutôt vaporeux.

Mais pour en revenir au monastère, laissons parler les photos.

 

Le monastère Gandan

Dernière photo de Dany.

Allez, on a assez rigolé. En route pour le Terelj !

 

 

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