Un voyage aux Philippines

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panneau pour le Lac Danao

Jour 9 : Lac Danao

L'approche du lac

Il y a beaucoup de vent ce matin. On file rapidement hors du Casa Rosa et on prendun tricycle pour nous emmener au début du chemin d'accès au Lac Danao.

Ce chemin part de la route qu'on a pris pour venir de Roxas, vous vous souvenez, juste avant l'hôpital, il y a un vieux panneau décrépi... C'est donc un chemin de terre qui s'enfonce dans la jungle. On y va confiants, le guide indique qu'il y a quelques centaines de mètres... En réalité un peu plus, mais c'est très faisable même pour un non-sportif en mon genre, il y a environ 30 minutes à marcher d'un pas tranquille.

Hameau Welcome

Enfin le lac !Enfants jouant dans un arbre

Le chemin passe dans la forêt, tourne et retourne, et traverse un microscropique hameau (néanmoins équipé d'un terrainde basket, à défaut de quoi que soit d'autre, maisne soyons pas de mauvaises langues : il y a aussi une magnifique mention "welcome" en bois), des enfants jouent dans un arbre. On continue sur cechemin pour arriver enfin à un champ qui fait cul-de-sac. Devant nous, une zone envahie par des sortes de nénuphars, et le lac Danao. Il vaut ledétour !!

Un bovin nous regarde d'un oeil étonné : mais c'est quoi ces deux touristes pLe lac Danaoaumés au milieu de la pampa ?!

Le truc, qu'on ne sait pas encore mais qu'on va découvrir, est donc de contourner le lac par la gauche. On commence par le droite, et ça ne donne rien. Là, il y a juste une petite rivière qui s'écoule du lac, avec une vieille qui fait sa lessive. Plus loin, une vachette maigrichonne, et le lac.

Par la gauche, mais en s'éloignant un peu de la rive (au début on a essayé de suivre la rive tout au bord,la vieille lave son linge mais ça ne donne rien non plus), on trouve un petit sentier qui monte et qui semble aller derrière la colline. Une poule picore des grains de riz qui sèchent au soleil. Arrivés en haut de la butte, il y a une petite barrière fermée, sorte de portillon d'entrée d'une propriété. N'écoutant que mon courage, j'ouvre la barrière, et là, c'est le drame !

 

Violation de domicile

Arnaud, vert de terreur et paniqué à l'idée incongrue et dangereuse de s'aventurer sur la propriété d'autrui, lequel autrui pourrait être armé et mal intentionné à l'égportail au lac Danaoard de deux occidentaux envahissant ses terres tels les conquistadors espagnols quelques siècles plus tôt, allant del'avant au coeur d'espaces vierges et inconnus où la main de l'homme n'a pas encore mis le pied, et... Bref, il me suit. Hop.

Le sentier redesend au milieu d'une plantation de maïs. On passe devant une maison surélevée sur des pilotis, et on continue notre descente sur la droite; le sentier traverse une rizière, puis passe un petit ruisseau et nous arrivons sur une plage herbeuse, le lac est à nouveau sur notre droite. A gauche, une autre maison avec des personnes qui nous regardent. L'une d'entre-elles parle un peu anglais, et surtout tagalog. Parmi les autres, aucun ne parle anglais, ni même le tagalog, ils parlent un dialecte local que notre premier interlocuteur semble à peu-près comprendre.

Et pourtant, c'est lui qui va nous servir d'intermédiaire-interprète !

plantes aquatiques Arnaud au lac Danao

poule qui picore rizière au bord du lac

Petit rappel des conditions :

  1. Objectif pour nous : négocier un petit tour en bangka sur le lac.
  2. Conditions de négociation : auprès d'un pêcheur local possédant le seul bateau du lac pouvant être loué à notre connaissance
  3. Facilités de communication : ledit pêcheur ne parle pas la langue de notre interprète, qui ne comprend que partiellement la nôtre.
  4. Résultat : on y arrive pourtant en moins de deux minutes
  5. Conclusion : on n'est pas les premiers à se pointer ici, ou alors nous sommes très chanceux !

 

la maison du philippinLa croisière s'amuse

Le jeune adulte de la famille nous emmène donc à sa bangka. Et là, c'est le drame !

En effet, l'embarcation et minuscule. Envisager de monter à trois dedans est une hérésiedès le premier coup d'oeil. On tente, tant bien que mal, de le signifier à notre interlocuteur, mais sans grand succès. Il insiste pour qu'on monte tous les deux avec lui à bord. Bah, après tout, il a l'habitude ! Allons-y.

Et nous voilà partis tous les trois sur le lac. Il est vraiment magnifique, avec par endroit des plantes aquatiques, à d'autres endroits des troncs d'arbres qui émergent, ailleurs encore c'est une petite île toute jolie. L'eau est presque d'un vert très clair.

Le philippin pousse sa bangka d'une petite pagaie, écope un peu d'eau avec un fond de bouteille en plastique. Cette "croisière privée" est tout simplement géniale ! Un vrai moment chouette. Il nous montre des poissons dans l'eau. Ici, c'est un filet de pêcheur qui est accroché à une bouée de fortune faite avec un bidon. Le fond est visible, un peu vaseux on dirait. La maison est visible depuis le lac; comme souvent aux Philippines, la maison est surélevée et couverte d'un toit de végétaux.

Lac Danao autour du lac Danao

 

La croisière ne s'amuse plus du tout

Mais il y a un truc étrange... Je trouve qu'on avance moins bien depuis un petit moment, et que le gars écope plus souvent qu'au début... Et en effet, il y a plus d'eau au fond de l'embarcation qu'au début. Tiens, il y a là-bas une autre petite embarcation, avec deux pêcheurs. Hop, photo. Mais vraiment le gars écope avec de plus en plus de vigueur !

la bangka et son propriétaire pêcheurs sur le lac Danao

Tout à coup, il bifurque vers une petite île proche, mais la voie d'eau est trop grosse, je décide avec Arnaud de descendre du bateau et de passer dans l'eau. Le fond est proche, j'en ai à peine jusqu'à la taille. L'appareil photo est sauvé ! Et voilà, les pieds dans l'eau au bord d'une île, tenant la rame pendant que notre "capitaine" vide le bateau de l'eau qui s'y était infiltrée. Le retour sera du même style, on finira dans l'eau. La famille au complet nous observe depuis leur maison. Personne ne semble moqueur, mais on se doute que ça rigole un peu en douce, à juste titre ceci dit.

Et voilà, les pieds dans l'eau au bord d'une île, tenant la rame pendant que notrefamille riant

Après avoir réglé 100 à nos bateliers, et avoir passé quelques instants avec leur famille, nous reparrizièretons en direction de la rizière. Avant la rizière, en revenant du lac, on passe devant des petits fruits qui sèchent. On traverse ensuite le ruisseau sur un "pont" qui est en fait une branche en travers, puis la rizière.

fruits qui sèchent

Ensuite, on repasse devant la maison en hauteur et c'est à ce moment-là que deux personnes nous adressent la parole et nous font signe de monter à l'intérieur.

Pas forcément étonnés, mais pas forcément rassurés (souvenez-vous, on est au plein milieu d'une propriété cultivée, on y est entrés sans se poser trop de questions, donc bon...), on entre dans une enceinte de bambou et donc on monte dans l'habitation via une sorte de passerelle.

Le clebs des gars nous observe d'un regard torve.

On s'attend à tout, mais une fois à l'intérieur, c'est le drame !

Lire la suite : jour 9, joli coup de patate


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