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TRANSSIBERIEN : UN VOYAGE INOUBLIABLE EN TRAIN
Le Temple de la vie
La visite du Temple du Ciel s'annonçait pour moi comme
un nouveau calvaire imposé. Gentil touriste, viens donc par ici pour découvrir
les beaux souvenirs préformatés qu'on t'offre. La réalité est beaucoup plus
sympathique que ça : ici, ce sont des Chinois
que j'ai vu. Bien sûr il y a l'ensemble architectural, mais surtout de la
vie : des gens qui jouent aux échecs, aux cartes. Un homme qui peint avec
de l'eau sur le sol : le l'art evanescent.
Photos : deux enfants, visiblement frère et soeur, se tiennent ensemble sous un parapluie en guise d'ombrelle. Ils regardent un groupe de musiciens qui joue un air populaire.
J'ai
vu au cours de cette visite tout un panel de scènes de vie : un vieil homme
qui dort, un autre qui lit un journal. Un petit groupe de Chinois qui jouent
à une sorte de "patate chaude". Encore deux qui jouent aux cartes.
Ici, une femme qui se repose. Cet endroit semble dédié à la détente. Le calme
n'est troublé que par les éclats de rire et les loisirs. Bon d'accord, il
y a aussi une grosse masse de touristes, mais ça il faut s'y faire quand on
visite une capitale.
A
noter : ici comme partout, on trouve très facilement des boutiques de souvenirs
et des boissons à des prix qui --comme tout-- se négocient. En général, j'ai
toujours obtenu de 80 à 90% de réduction sur tous les prix. Et pourtant je
ne parle pas un mot de Chinois. Seb, lui, avait appris à dire "chii
-chii"
avec le bon ton et le bon accent, ce qui veut dire "merci".
On continue la visite, tout en photos et en portraits
volés. Ouvrez grand les yeux : c'est beau et c'est tout simple. D'ailleurs,
ce qui est intéressant dans ce genre d'endroits, c'est de regarder dans l'autre
sens : non pas vers les monuments, mais vers ceux qui les regardent. Ou qui
s'y font prendre en photo. Ou qui s'y ennuient... On voit de tout. Il faut
dire que vu mon niveau de Chinois, la communication était plutôt limitée,
et soyons francs j'étais complètement crevé. Le peu d'énergie qui me restait,
je la gardais avec une jalouse économie pour la suite de notre
journée, et en particulier l'organisation du mariage de Seb.
Comment ça, je vous ai pas raconté ça ? Ah, bin ma
bonne dame, si vous aviez
vu ça !
Photos : à droite, une gardienne s'ennuie ferme dans une annexe du temple du Ciel à Pékin. A gauche, usage insolite d'un appareil photo de téléphone portable. Distance entre les deux actrices : 5 bons mètres. Dessous : une vue du temple. Difficile de faire des photos de ces lieux très géométrico-symétriques sans essayer de se caler bien au milieu et d'avoir un bel alignement... Vous voyez ce que je veux dire !
Le Mariage de Sébastien
Et pour un drame, là vous avez la totale ! Quoi ? J'avais promis ? Ah oui c'est vrai. Bon alors je vous la raconte rapidement : Seb étant célibataire, on avait pris l'idée de lui organiser un beau mariage Chinois. Me demandez pas pourquoi, l'explication est perdue dans la vodka. Dans la Volga, je veux dire. Bref...
Donc,
pendant une bonne brassée d'heures, Seb a écopé de toutes les pauvres blagues
qu'on fait à un futur marié. Mais il s'est prêté au jeu, et c'est le coeur
enjoué qu'on s'est retrouvés dans une nouvelle étape de notre voyage casserole
: la super-incontournable-vraie-fausse usine de soie. Soyons clairs, la soie
vendue ici est probablement de très bonne qualité, et le prix demandé est
réellement intéressant --à ce qu'on m'en a dit mais je n'ai pas l'habitude
des draps de soie donc je ne suis pas tout à fait le mieux placé pour vous
le certifier-- et c'est donc pendant qu'on attendait la fin de cette interruption
volontaire de l'image et du son que Seb et moi on s'est posés devant le magasin,
à regarder des vendeurs à la sauvette. Bin oui, juste devant le magasin, tenus
"à bonne distance" par des gardes privés visiblement pas commodes.
Les vendeurs tentaient de nous attirer avec des cravates et autres cochonneries
en fausse soie ou en contrefaçon : j'ai hésité un moment à lancer une négociation,
mais franchement je ne suis pas fan de marques comme je vous l'ai déjà dit,
donc les dix cravates Hugo Boss à 50 Yuans (~5€ et encore c'est un prix de
départ) ça ne me tentait pas plus que ça.
En
revanche Michel, lui, a sauté sur l'occasion. Et voilà le groupe de gars en
train de se faire un noeud de cravate, la plus belle pour le marié bien entendu.
Allez, une petite pose pour immortaliser tout ça et on s'engouffre dans la
rue des Antiquaires.
Cette rue, qui n'a d'antiquaires que le nom, est une
assez bonne réplique du Chinatown qu'on trouve dans les parcs d'attraction
: des petites boutiques avec des trucs parfaitement authentiques à des prix
extrêmement raisonnables. Le touriste y trouvera son bonheur, moi aussi mais
pas pour les achats : j'ai passé un bon moment à faire quelques photos et
à rigoler avec Seb en mettant ma cravate fraîchement nouée autour de la tête.
Oui je sais, normalement ça c'est en fin de soirée, quand il n'y a plus de
vodka, mais quand je vous dis que j'étais crevé... Ah et puisque j'en parle,
un détail : en Chine, pas de saké, c'est
japonais ! Par contre, il y a de nombreuses petites choses très goûtues, j'y
reviendrai peut-être un peu plus loin.
Photo : à gauche, l'avenue à côté de la rue des antiquaires : le décor est nettement moins touristique.
Maintenant, il est temps d'aller manger. C'est vrai quoi, on a passé une dure journée, et on a besoin d'énergie. Oui je sais il y a un resto prévu au planning, mais juste avant j'aimerais faire un petit saut au marché. Hop. Juste un petit, comme ça. Vous venez avec moi ?
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